Soirée mensuelle de novembre 2013

Le mois d’octobre a été assez occupé puisqu’en plus de la soirée mensuelle au début du mois le kabaret a déferlé sur Kino Montréal pendant environ deux semaines. Après un court répit, nous étions donc de retour à une soirée mensuelle habituelle mais avec une petite nouveauté : Isabelle Giroux animait cette soirée.

Diffraction

Une jeune femme triste commence une conversation avec un homme esseulé à un arrêt d’autobus. C’était le point de départ de Diffraction, le premier film de la soirée. Écrit par Arthur Villiers en collaboration avec Julien Lattes, ce film devait être, au départ, une réponse au défi lancé aux réalisateurs pour le mois d’août, soit de faire un film de char. Dans ce film, le personnage de l’homme seul à l’arrêt d’autobus aurait été un chauffeur de taxi qu’on n’écoutait pas vraiment. Malheureusement, le film présenté ce soir était le dernier qu’Arthur nous présentait à Montréal avant un bon moment, puisque son visa allait expirer bientôt et qu’il allait retourner dans son pays d’origine.

Déjà-vu

Jean-Guilaume Bastien nous a présenté le film qu’il a réalisé au kabaret de Montréal en 2012. Déjà vu nous montre des jeunes femmes en action dans des habits et décors colorés. Depuis sa projection au kabaret, ce film a été vu dans plusieurs festivals un peu partout dans le monde. En fait, Jean-Guillaume était surpris parfois des contextes dans lesquels son film a été projeté dans certains festivals.

Bunker

Le film suivant a été tourné lui aussi au kabaret de Montréal en 2012, où il a été présenté dans la soirée dont le thème était «Trompe-l’œil ». Les films de cette soirée-là utilisaient des effets spéciaux pour créer des illusions cinématographiques. Ainsi, le sous-sol d’une maison à Longueuil a été transformé en décor pour le tournage de Bunker, le film présenté par Jean-François Robichaud. On pouvait y voir un groupe de jeunes femmes coincées dans un bunker lors d’une tempête de sable et comment l’arrivée d’un étranger venait modifier leur quotidien. Jean-François tenait à remercier David Baril pour l’avoir aidé avec les effets spéciaux du film.

Soirée VIP

Isabelle nous a parlé de la soirée VIP. Cette soirée allait avoir lieu le 4 novembre, sous la présidence d’honneur de Rafaël Ouellet et animée par Salomé Corbo. Isabelle nous a rappellé que Kino a besoin de fonds pour lui permettre de réaliser ses activités tout au cours de l’année. Cette soirée sert donc d’activité de levée de fonds. Bien que le prix du billet d’entrée à 175$ ne soit pas à la portée du kinoïte moyen, elle nous a mentionné que Kino était à la recherche de bénévoles pour aider à la réalisation de cette soirée. C’est ainsi un autre moyen d’aider Kino.

Les royaumes de Kromaki

Dans Les royaumes de Kromaki, nous suivons une équipe dans leur première journée de tournage d’un film fantastique médiéval. Éric Kamala Boulianne, le réalisateur de ce kino tourné lui aussi au kabaret de Montréal en 2012, y tenait le rôle du réalisateur de ce plateau reconstitué. Les comédiens devaient jouer sans décors autre qu’un fond vert. Pour cette comédie, Éric a été inspiré par le côté absurde avec lequel les comédiens doivent composer, face à des éléments de plus en plus abstraits, lors d’un tournage impliquant beaucoup (trop) d’effets spéciaux.

Kinoël

Charles-Louis Thibault est monté sur scène pour parler de Kinoël, la soirée de projektion de décembre, qui sort du cadre des soirées habituelles. Un peu dans le même esprit qu’un party de bureau où il y aurait un échange de cadeaux, les kinoïtes qui y participent vont faire un film pour un kinoïte déterminé par tirage au sort. Le film à produire serait en hommage à cette personne ou inspiré par son univers. La seule restriction pour participer est d’avoir réalisé au moins deux kinos dans les deux dernières années. Ça permettrait à la personne appropriée d’avoir de la matière première pour réaliser son film. Charles-Louis a récolté les inscriptions durant la pause et les participants allaient pouvoir piger vers la fin de la soirée le nom du kinoïte pour lequel ils allaient réaliser leur kino cadeau. Kinoël a lieu le 11 décembre au O Patro Výš.

Défi: Anonyme

Le défi lancé aux réalisateurs le mois dernier était de faire un film anonyme, soit un film où on ne reconnaîtrait ni le réalisateur, ni les comédiens, ni l’équipe technique. Nous avons eu droit à une douzaine de films:

Le public a voté sans savoir pour qui ou quelle équipe. Finalement, le duo composé de Tiphaine DeReyer et Catherine Villeminot a réalisé le film préféré du public. Avec Sleeping with Johnny, une petite bulle de vie fantasmée inspirée du film Dirty Dancing, cette équipe a gagné le défi du mois pour un deuxième mois consécutif.

Premier Kino kabaret de Shanghai

Peu de temps avant le kabaret de Montréal, Christian Laurence et Simon Beaupré ont fait partie d’une délégation internationale qui s’est rendue à Shanghai au premier kabaret en sol asiatique. Ils ont parlé de leurs aventures chinoises qui ont commencé de manière laborieuse où, entre autres, il y a eu un manque d’inscriptions. Mais heureusement, après un changement d’emplacement du kinolab, ainsi que quelques autres ajustements, l’expédition s’est terminée de manière satisfaisante. L’expérience de collaboration, entre autres avec des étudiants en cinéma de Beijing, a été suffisamment positive pour espérer une deuxième édition dans le futur.

Songs we sing

Dans Songs we sing, Christian a fait le portrait d’un violoniste et chanteur qui ne se faisait pas prier pour montrer la grande étendue de sa culture musicale. Il s’était présenté à une des réunions de production et son enthousiasme a convaincu Christian de faire un film sur lui. Selon les mauvaises langues, les personnes du kinolab étaient contentes que Christian les aient débarrassé de ce personnage. Christian nous a dit que son interprétation de My heart will go on est unique…

People people people

Le film de Simon faisait écho à son impression de la grande densité de la population de Shanghai. People people people est un délire contemplatif sur les mouvements de foules. Simon a expliqué comment les conditions de tournages reflétaient le style de Kino, où étaient utilisés le peu de moyens disponibles. D’ailleurs, toujours concernant les conditions de tournage, ce n’était pas si inusité là-bas de voir un étranger en train de filmer en public.

Deuxième bloc de Shanghai

Des films d’autres réalisateurs, chinois ou d’ailleurs dans le monde, présents à ce kabaret  ont été montrés par la suite. Un échantillonnage de films davantage symboliques ou expérimentaux avec une touche d’effets spéciaux.

Soirée VIP: prise 2

Christian Laurence est revenu sur scène parler avec émotion de Kino. Il voulait faire réaliser aux gens du public l’importance de la soirée VIP. Kino va avoir 15 ans bientôt et il était fier que cette aventure ait commencé à Montréal. Il a encouragé les gens du public à trouver des gens en moyens qui seraient intéressés à contribuer à l’avenir de Kino en assistant à cette soirée. Il a terminé son intervention en offrant une paire de billets à la personne qui s’engagerait à aider Kino, d’une quelconque manière, dans la prochaine année.

Shui Gui

La soirée s’est terminée sur le film que Jesse Malcolm Sweet a réalisé au Kabaret de Montréal en 2012. Shui Gui y avait été présenté dans une première version lors de la soirée « Huis clos ». Jesse avait dû tout réaliser son film à l’intérieur de 4 jours, puisqu’il n’a su le lieu de tournage que 48 heures à l’avance. En dépit de ça, il a considéré ce film comme une de ses meilleures œuvres. Il avait eu certaines appréhensions en allant voir cette vieille piscine intérieure dans le quartier Rosemont, le lieu où on lui avait imposé de tourner. Mais finalement, il a trouvé que l’endroit était parfait pour le genre de film qu’il voulait réaliser. Le personnage principal de ce film est témoin de phénomènes étranges impliquant sa petite amie, alors qu’il prépare la fermeture pour la journée de la piscine où il travaille en tant que sauveteur.

Prochain rendez-vous: Kinoël, 11 décembre 2013, au O Patro Výš


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